
The Power to Inform
Federer Vs Simon, « Un match de Légende »
D. COHEN
2 juin 2013
Dès le début de cette partie se dessine la physionomie d’un match qui tiendra toutes ses promesses.
Tout y est.
Et tout d’abord l’incomparable et magique toucher de balle de Roger Federer qui va contraindre Gilles Simon à un début de match difficile, quoique très sérieux.
Le coup d’œil et la virtuosité de Federer sont meurtriers pour Simon qui concède cette première manche en dépit d’une résistance soutenue.
Au cours du deuxième set nous assistons à une belle foire d’empoigne où chacun des deux hommes doit déployer son meilleur tennis pour marquer des points.
Nous avons eu, ainsi, le loisir d’apprécier le magnifique revers de Gilles Simon qui n’a rien à envier au coup droit dévastateur de Federer ni à son exceptionnelle présence au filet.
Et c’est avec hargne et maitrise que Gilles Simon va s’offrir les deuxième et troisième manches, poussant Roger Federer dans ses derniers retranchements.
S’engage, alors, une course poursuite majestueuse de Federer qui réussit tout ce qu’il entreprend dans ce quatrième set qu’il remporte pour se relancer dans le match.
Nous assistons, ensuite, à une bagarre exceptionnelle dans le 5ème set, un set tel que ceux qui ont bâti la légende de Roland Garros, dans une ambiance digne des plus grands matches. Ceux-là même dont le court Philippe Chatrier sait nous gratifier depuis plusieurs décennies.
A noter, le 4ème jeu de cette 5ème manche qui mérite, à lui tout seul, les adjectifs « tennistiques » les plus éloquents qui soient.
La partie sera finalement remportée par un Roger Federer qui n’a jamais renoncé, dans cette rencontre.
Gilles Simon est vraiment passé très près de la victoire qu’il aurait pu s’octroyer s’il n’avait pas laissé le suisse se remettre dans la partie au 4ème set.
Le français quittera le court central et… le tournoi sous une exceptionnelle ovation du public, ovation digne de sa prestation.
Ainsi s’achève une superbe partie menée de main de maitre par deux joueurs dont le tennis virtuose n’a d’égal que la générosité.
D. COHEN
2 juin 2013