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Roland Garros à l'horizon 2018
D. COHEN
5 juin 2014
Attirant des milliers de visiteurs de France et du monde entier, le Tournoi de Tennis de Roland Garros est sans aucun doute l'un des événements sportifs les plus populaires du monde.
Sa notoriété croissante a naturellement posé la question des changements potentiels de ses installations, qui feraient de l'Open de France un événement encore plus agréable à suivre.
Aujourd'hui, le projet tant attendu est enfin prêt à devenir réalité.
Après bien des débats sur l'opportunité d'agrandir le stade existant ou le déménager vers une autre endroit de la région parisienne, le choix final s'est presque naturellement porté vers l'extension des installations existantes, le Tournoi étant devenu, au fil des décennies, une véritable partie de l'identité de la ville.
La Ville de Paris est, à cet égard, un partenaire farouche et engagé de cette rénovation.
Dans sa substance, le projet prévoit la modification dans l'agencement de la superficie du stade, donnant la possibilité d'allouer des surfaces variables en fonction des divers besoins de la saison.
La "Fédé" est amplement consciente que demeurer à Paris et moderniser, à grande échelle, un stade suppose une gestion très fine de certaines contraintes.
Elle rappelle, par la voix de Gilbert Ysern, le directeur général de la Fédération Française de Tennis et directeur de Roland Garros, qu'il y a "des limites à cette extension". Mr Ysern ajoute "Notre intention n'est pas d'être le plus grand stade du monde. Certains essayent d'être plus "Grand". Ce que nous voulons, c'est faire mieux".
Les nouveaux aménagements concerneront les six courts situés entre le Philippe Chatrier et le Suzanne Lenglen qui seront remplacés par quatre courts de plus grande capacité et meilleur confort.
Parmi les mises à niveau du stade existant, il est prévu la construction d'un toit pour le court Philippe Chatrier qui empêchera les interruptions de jeu pour cause de pluie.
Par ailleurs, une nouvelle passerelle reliera les cabines TV et radio avec le centre de presse, facilitant l'accès aux positions des médias leur offrant 2600 mètres carrés supplémentaires de surface de travail.
L'un des écueils principaux auquel ont du faire face les organisateurs était le risque de destruction potentielle des serres d'Auteuil, appartenant aux jardins botaniques de la ville.
Cependant, La Mairie de Paris a assuré que les jardins historiques resteront intacts en précisant que les serres historiques demeureront dans leur état actuel, les serres techniques seront remplacés par un nouveau court (en remplacement du court numéro 1 actuel) et quatre serres modernes seront configurés pour être construites autour de ce court.
Par essence, intégré au Jardin des Serres d’Auteuil, le nouveau court constituera "l’événement environnemental" du projet, eu égard à l'alliance surprenante annoncée entre minéral et végétal mais aussi entre sport et nature.
"L’Allée des Serres", conçue pour "unir" le nouveau court au "site historique", devrait permettre aux spectateurs de se mouvoir dans une atmosphère verte et zen.
De ces faits, le nouveau projet comprendra près de 1,5 hectares de plus d'espaces verts, contribuant à donner une dimension environnementale au projet et balayant les diatribes de certains écologistes zélés et autres riverains hostiles.
Le nouveau stade aura, par là même, une plus grande intégration avec l'environnement de la ville, c'est là une aspiration largement manifestée par la FFT et tous les protagonistes du Nouveau Roland Garros.
Dernier point soulevé, avec sérénité, par les acteurs de ce programme: le challenge sécuritaire.
"L'un des principaux défis de ce projet est de faire tout ce travail de rénovation en sécurisant la zone des opérations, tout en préservant la tenue du tournoi de l'année en cours", déclare, à ce propos, Gilles Jourdan, chef de projet.
Il est, à n'en pas douter, eu égard à l'importance grandissante de ce paramètre, et à la fermeté affichée par Mr Jourdan, que la FFT déploiera toutes les ressources pour sécuriser de façon optimale le théâtre des opérations.
Le projet devrait coûter 340 millions d'euros et débutera en 2015 pour être entièrement achevé à horizon 2018, la dernière étape étant la construction du toit pour le court Chatrier.
Souhaitons toute la réussite à ce projet.
D. COHEN
5 juin 2014