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ROLAND GARROS 2014, Bilan du Tableau Masculin
Un grand coup de chapeau pour El Rey Rafael Nadal qui s'octroie, en cette année 2014, un neuvième titre à Roland Garros. Un palmarès de toute beauté pour cet immense champion, un palmarès qui n'est pas prêt d'être égalé.
Et cela n'était pas gagné d'avance pour le champion espagnol puisque son début de saison mitigé sur terre battue, sa surface préférée, pouvait laisser place à quelque doute.
Commençons cette rétrospective par le Maitre Roger Federer.
Eliminé dès les huitièmes de finale, il a laissé Roland Garros un peu groggy et orphelin tant son jeu et sa personnalité sont constamment loués par le public. Ses deux parties précédentes contre deux joueurs plutôt "réservés" (Diego Schwartzman et Dimitry Tursunov) ne laissaient rien présager de bon.
Notons que Roger a été battu par l'étonnant et talentueux revenant Letton Ernest Gulbis, vainqueur du tournoi de Nice 2014, quelques jours plus tôt.
Jamais le champion suisse n'avait été éliminé si précocement à Roland.
Gulbis se hissera, plutôt brillamment, jusqu'en demi finale, battu par Novak Djokovic.
Un autre suisse sera très prématurément sorti du tournoi, Stan Wawrinka, tête de série numéro 3, vainqueur de l'Open d'Australie et ... du tournoi de Monte-Carlo!
Autre tête de série sorti sans panache, Kei Nishikori (battu, dès le 1er tour, par le slovaque Martin Klizan).
Que dire des français ?
Hormis Gaël Monfils, aucun français, en cette édition 2014 des internationaux de France, n'a été en mesure de rivaliser avec les meilleurs.
L'on pourrait même se demander s'ils se sont vraiment préparés à disputer des rencontres sur la surface ocre.
Battu, sans résister, en huitième de finale par un Djokovic "facile", Jo Wilfrid Tsonga doit se poser beaucoup de questions, à la suite de cette médiocre rencontre.
Benoit Paire et Richard Gasquet n'ont guère mieux fait face aux espagnols Roberto Bautista Agut et Fernando Verdasco. L'on a pu aisément ressentir une véritable lassitude physique des deux nationaux de l'épreuve.
Et tel que je l'évoquais un peu plus haut, Gaël Monfils s'est surpassé. Il s'est battu. Il a combattu avec toute la hargne que nous lui connaissons.
Contre toute attente, il a atteint le quart de finale pour ne s'incliner, en cinq sets, que face au 5ème joueur mondial, Andy Murray.
Et l'on n'oubliera pas, de toute évidence, l'événement majeur de cette édition Roland Garros 2014, pour les français, la magnifique et historique victoire finale de la paire Roger-Vasselin/ Benneteau en double.
La Finale
Pour Rafael Nadal, Roland Garros est bien plus qu'un tournoi de tennis à gagner, il est un objectif ultime, une priorité, une véritable fin en soi.
Pour Novak Djokovic, Roland Garros est bien plus qu'un tournoi de tennis à gagner, il est le seul tournoi qui manque à son palmarès, le tournoi de son ..."cœur"!
C'est pour cela, que la finale de cette année, encore une fois, s'annonçait des plus belles.
Et elle le fut.
Elle fut intense, physique, mentale.
Djoko pouvait librement espérer soulever la Coupe des Mousquetaires eu égard à ses quatre dernières confrontations gagnantes contre Rafa, sur terre battue, qui plus est..
Mais c'était sans compter sur l'extrême motivation d'un espagnol, toujours transcendé par le tournoi qui a forgé sa légende.
A la fin d'un combat où tout était possible, ce sera le Majorquin, secoué et mené durant une bonne partie de la rencontre, qui sortira vainqueur d'une confrontation où, une nouvelle fois, le mental aura fait défaut à l'immense et attachant champion qu'est Novak Djokovic.
D. COHEN
9 juin 2014